Second volume réunissant des textes de cette figure majeure du champ des cultural studies. Analysant les rapports entre culture et identité, le sociologue éclaire les enjeux de la différence et leurs liens avec les logiques économiques. Les effets de la mondialisation sur le processus identitaire sont notamment étudiés.
De par son essor remarquable en France en Europe, le multiculturalisme a pour corrélat le déclin social et l'abandon de l'universalisme. En sapant le logiciel idéologique de la gauche et de l'extrême gauche, le postmordernisme, la nouvelle philosophie et l'antitotalitarisme en viennent à élaborer une pensée du fragment empruntant à la fois aux études culturelles, de genre et postcoloniales.
Cet ouvrage collectif rassemble d'importantes théories sur les théories sociales de la race, du racisme, de l'antisémitisme, du colonialisme et du féminisme tout particulièrement. Il s'articule en six parties. La première aborde la question des origines et des transformations du domaine des relations raciales (D. Jordan, M. Banton, T. Todorov, O. Cox, W.E.B. Du Bois, G. Myrdal). La deuxième section reprend des théories classiques sur la race (R. Park, R. Benedict, J. Rex, R. Miles, S. Hall, D. T. Goldberg, H. Winant). La troisième section concerne le racisme et l'antisémitisme (G. Mosse, T. Adorno et M. Horkheimer, Z. Bauman, S. Gilman, M. Jacobson). La quatrième analyse le statut de l'altérité dans les relations coloniales (F. Fanon, L. Young, A. McClintock, C. T. Mohanty, A. Stoler, H. Bhabha). La cinquième partie articule la question du féminisme, de la différence et de l'identité (B. Hooks, H. Carby, P. Hill Collins, P. Williams, A. Brah, R. Frankenberg, B. Christian). La dernière section aborde la question des frontières en relation avec les territoires où se déploient les rapports de domination (G. Bhattacharyya, P. Gilroy, K. Mercer, M. Keith, R. Dyer, K. Williams Crenshaw, S. Steinberg, C. Bhatt, S. Zizek, A. Appiah) parfois en articulant le racisme avec le nationalisme (Inde), parfois en prenant en compte les identifications diasporiques.
L'auteur s'est immergé durant une année dans le monde du bâtiment, en tant qu'ouvrier ; il retrace l'itinéraire de son enquête. Conditions d'emploi et de travail liées au recours croissant à la sous-traitance et à l'intérim : division des collectifs ouvriers, pratiques illégales d'employeurs, racisme et discriminations... (extrait de la quatrième de couverture).
Cet ouvrage se penche sur la façon de relever les différentes formes et manifestations ethniques, mais également de comprendre la manière dont est vécue cette socialité, tout en tenant compte du contexte urbain dans lequel elles se situent. Pour aborder ces thématiques de recherche, une étude fondée sur le principe de la représentation et les images à travers lesquelles elles se produisent et se manifestent a été privilégiée. Cette recherche porte ainsi sur une anlayse dynamique du phénomène interethnique, l'inscrivant dans le courant constructiviste où il s'agit notamment de prendre en considération à la fois l'analyse du chercheur et la réalité objective et subjective du vécu des différent acteurs urbains. C'est justement l'association de ces deux approches qui permettra de définir un quartier urbain. (extrait de la quatrième de couverture)
La vie moderne, les technologies et la globalisation économique incitent les Indiens d'Amérique à quitter leurs campagnes ou leurs forêts pour les villes où certains s'établissent. Ils s'y font une place économique, sociale et politique, tout en s'organisant comme une micro-société, une « communauté mixtèque » transnationale.
Savoir qui est indien, blanc ou métis, pour ne citer que les catégories les plus générales, est loin d'être simple. Ce qu'il faut en fait se demander est "Qui désigne qui de quelle façon, dans quel contexte et pourquoi ?" Associant une étude détaillée des processus officiels de classement à l'oeuvre dans les recensements et l'analyse de pratiques locales fort diverses minutieusement observées sur le terrain, l'ouvrage permet, aussi, de mesurer l'écart entre labellisations officielles et catégorisations intimes et de le comprendre dans son rapport avec l'histoire sociale et politique du pays... (Extrait de la quatrième de couverture).
Le sport, omniprésent dans la vie quotidienne des sociétés contemporaines, est un objet d'étude précieux pour les sciences humaines. Miroir de la société, le sport est un observatoire privilégié pour analyser la vie quotidienne et pour développer de l'ethnicité. La pratique sportive favorise des situations de rencontres interculturelles à la mesure de son développement au cours du XXe siècle. Mais pour autant, le sport est-il un moyen d'intégration ?
La première ambition de cet ouvrage est de promouvoir le débat scientifique sur les moyens politiques mis en oeuvre pour contrer les discriminations, les exclusions et les inégalités sociales, économiques et politiques fondées sur l'appartenance ethnique et raciale des individus. Sa seconde ambition est de fournir des clés de lecture et d'intervention aux différents acteurs concernés par la question des discriminations (Extrait de la 4e de couverture).
A partir du cas du bâtiment, et plus précisément du gros oeuvre en région parisienne, cette recherche veut analyser les contradictions pesant sur le travail salarié, partagé entre : 1) Son aspect de marchandise (vente simple de force de travail, conçue comme bien détachable de l'individu). 2) Et l'impossibilité de faire entièrement du travail salarié une marchandise comme une autre, de détacher l'individu de sa force de travail, de considérer les travailleurs comme d'interchangeables fournisseurs. L'octroi d'un statut, même implicite, accompagne et dépasse toujours la dimension purement contractuelle du salariat ; il encadre la fourniture de force de travail, la qualité du travail, et la loyauté du travailleur. Ce qui ne signifie pas que le statut octroyé aux travaillleurs du bâtiment est uniforme : au contraire, alors que les garanties statutaires historiquement constituées autour du salariat s'y trouvent diminuées, les statuts conférés aux travailleurs sont divers, réinventés localement, liés à des liens personnels, et parfois à l'ethnicité. Dès lors, les modalités de "disparition" et d'"apparition" du travailleur comme personne doivent être reliées aux conditions de la production. Ce qui amène à formuler cette thèse : contre les risques contre-productifs d'un travail marchandisé où le seul ressort de la fourniture de force de travail est la discipline (par la surveillance en chantier, mais aussi les statuts d'emploi, le chômage, les conditions de séjour...), le secteur du bâtiment développe parallèlement aux mécanismes de marché des protections ponctuelles, locales, informelles, créatrices de loyauté, qui dépassent le contrat de travail. Ces protections prennent la forme d'allégeances individuelles, mais aussi de "préférences ethniques", de discriminations racistes (la valorisation des uns impliquant la dévalorisation des autres). Le passage entre ces deux formes de protection est assuré par la généralité du recrutement par cooptation. (Résumé de l'auteur)